"Sciences Friction" : une revue pour repenser les rapports entre l'Homme et la Nature
Le magazine-livre "Sciences Friction #2", co-édité par l'abbaye de Beauport et Locus Solus, rassemble les chercheurs impliqués dans le collectif du même nom. Tous viennent de disciplines différentes comme la biologie, l'écologie, la sociologie, l'archéologie, l'histoire, la philosophie ou les arts plastiques. Ils repensent collectivement les rapports de l’Homme et de la Nature, au cœur des enjeux environnementaux et sociétaux actuels.
Le MOOK Sciences Fiction en détails
Après un premier ouvrage, ce second numéro se nourrit des ateliers organisés en septembre 2018 et des restitutions mises au débat avec 80 citoyens et élus. 18 articles répartis en trois chapitres reprennent ainsi les 3 questions mises alors au débat.
Réinventer l’idée de progrès ou y renoncer ?
Voici la première fois que les nouvelles générations, en Occident, réfutent l’idée qu’elles vivront mieux que leurs parents. Dans cette crise du progrès, l’écologie a joué un rôle important en installant l’idée de la perte puis de l’effondrement.
Mais la critique du progrès n’est pas nouvelle. En écho aux articles de Grégory Quenet, historien et de Bernard Chevassus-au-Louis, président d’Humanité et Biodiversité, ré-écoutez l’émission « Une journée particulière ». Jean-Baptiste Fressoz, historien des Sciences et co-auteur de l’évènement anthropocène, prend part au débat avec comme point de départ le fil catastrophe « Le jour d’après » avant de rappeler l’œuvre d'Eugène Huzar et de son œuvre « La Fin du monde par la science. »
Pour une relation sensible à notre environnement
Les discours scientifiques ou des partis écologiques n’ont pas permis de faire émerger une vision commune de notre rapport à la Nature. Mieux reconnaître le rôle des relations sensibles que nous tissons avec notre environnement permettrait de nous appuyer sur ce lien intime pour agir collectivement.
Investir les frontières comme des opportunités d’échange
L’homme cultive le goût de la segmentation. Spécialisation des espaces, séparation des usages ou cloisonnement des politiques publiques, ces segmentations permettent d’abord de simplifier la complexité du monde et de ses enjeux. Dans un monde global et interrelié, les interactions entre les êtres vivants et leur environnement sont essentielles et l’interdépendance s’impose. Dépasser les frontières pour les penser dans des interfaces propices aux échanges peut être une des leçons à retenir du vivant.
Un regard croisant sciences et arts visuels
Cette édition est aussi l’occasion d’installer un dialogue avec artistes ou designer dont Gilles Bruni et Julien Masson, contributeurs à ce numéro. A l’exemple de Pierre-Jérôme Jehel, photographiant l’usine marémotrice de la Rance, Alexandra Arènes et sa cartogénèse des relations entre humains et non-humains, ou encore Gilles Clément nombreux sont les œuvres artistes illustrant la revue donnant à cette dernière une réelle qualité visuelle.
Le MOOK Sciences Friction #2 est en vente 14€ à la boutique de l'abbaye de Beauport et en librairie.